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OHEY. Les temps sont durs pour le Circuit Court. Mais on veut y croire

Cocoricoop, acteur local de la région d’Ohey n’y va pas par quatre chemins. Certains diront peut-être que c’est un aveu de faiblesse… Cet appel à l’aide nous semble plutôt un acte responsable et digne que les consommateurs·trice·s doivent entendre avec respect en faisant preuve de générosité mais aussi de bon sens.

La situation financière de la coopérative locale n’est pas assurée… le temps des fêtes sera crucial, janvier et février aussi, pour poser le bon diagnostique : est-il possible de tenir ? Ils veulent y croire, et tous les acteur·trice·s des circuits courts environnants aussi… car ils sont tous dans le même bâteau, en fait. Ce n’est facile pour personne en CC !

Du côté des clients, il y a une question à se poser : peut-on imaginer que l’aventure novatrice et solidaire s’arrête là ? Non en fait, car la région a besoin de son circuit court. A Ohey, Cocoricoop en est l’expression audacieuse. Il faut se serrer les coudes et passer l’ornière. Ensemble.

Le contexte est difficile : le coût de la crise est bien réel chez tout le monde. Chez les producteur·trice·s, chez les consommateur·trice·s… et au sein du collectif aussi. Tout le monde est touché au porte-feuilles. Les frais, énergétiques principalement, sont là qui se reportent sur le prix des aliments. Mais va-t-on cesser de manger pour autant ? Il faut rogner sur d’autres achats, mais pas sur l’alimentation.

Non, la grande distribution et ses produits d’appel n’est pas la solution ! Nous le savons. Mais les choix ne sont pas simples. Sur quoi faire porter ses restrictions ? La réponse du circuit court est bien « sur les gros, ceux de l’agrobusiness, les nantis de l’économie mondialisée, les spéculateurs »… pas sur les acteurs locaux que sont nos parents paysans, nos voisins paysans, nos amis paysans… de la rue d’à côté, du champ d’à côté, de la boulangerie, de la boucherie, de la brasserie, de l’épicerie du village !

La crise sanitaire avait modifié les habitudes alimentaires : la tendance de manger local, saisonnier et bio s’était installée…renforcée.  TB. Après la crise Covid, un vent contraire a soufflé et la crise énergétique et économique a accentué le mouvement. On ne peut pas faire ses choix « qu’à son avantage, quand cela nous arrange bien ». Cohérence et stabilité sont nécessaires pour développer des projets résilients comme ceux-ci. Cela dit, la coopérative reste motivée pour son modèle et ses valeurs. Robin Guns et toute l’équipe y croit, soutenus en cela par l’Organe d’administration de la Coop. 

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