Concept de Cuisines de quartier

Une CdQ, c’est un groupe de personnes qui cuisinent ensemble en grande quantité pour le quotidien.

Le mouvement des CdQ relie les groupes entre eux. Il permet l’échange de réflexions sur l’alimentation, le partage d’outils et de bons plans pour faciliter la cuisine en collectif.

Le but, c’est de ramener des plats chez soi, de faire des économies de temps et d’argent, découvrir d’autres recettes et savoir-faire autres que les sien·es. Et plein d’autres bonnes raisons nourrissant le bien-vivre ensemble.

A Bruxelles déjà, plus d’une vingtaine de projets sont déjà en route. Un site internet les rassemble et en dit plus sur leur cheminement.

Cette année 2024, lors de la 4eme rencontre annuelle des CdQ, 4 entités sont venues présenter leur cheminement avec pour fil rouge, cette année, la question de l’approvisionnement

  • Loco : un seau d’organisations d’aide alimentaire qui se base sur le partage et la mutualisation des expertises, des contacts et des moyens. LOCO est porté par des acteurs actifs dans l’aide alimentaire – associations, communes et CPAS – qui collaborent étroitement.
  • VRAC (Vers un Réseau d’Achat en Commun) : Le projet de l’association est orienté vers l’accès du plus grand nombre à des produits de qualité issus de l’agriculture paysanne/biologique/équitable à des prix bas, grâce à la réduction des coûts intermédiaires (circuits-courts) et superflus (limitation des emballages). Ainsi, VRAC permet aux habitants de ces quartiers de s’inscrire dans un mode de consommation durable et responsable, qui repose sur le collectif et les dynamiques locales pour faire face à la précarité et proposer un autre rapport à la consommation, à la santé et à l’image de soi.
  • P.A.N.I.E.R.S. (Pour l’Accès à une Nourriture Inclusive, Écologique, Régionale et Solidaire) : Le projet mis en place par le réseau des GASAP vise à reproduire le dispositif français sur le terrain belge en développant quatre aspects autour de l’alimentation : l’accessibilité financière, la distribution durable en circuit court, la participation communautaire, et le faire réseau avec des alliances locales. Il aborde le sujet de l’accessibilité de bout en bout du système alimentaire (production – distribution – consommation) sur des quartiers en situation de précarité.
  • Les Cuisines Contrib-utives à Paris : Le rdv cuisine collaboratif du Comité Eco pour concocter des plats bios, locaux et accessibles. Chaque mois, un groupe de 5 à 10 personnes se rassemble et partage une cuisine, leurs recettes et leur budget pour cuisiner des plats sains et abordable à ramener chez soi et remplir son frigo. Des produits bio et de saison à prix réduit.

Selon les projets, l’approvisionnement peut varier et provenir :
– des invendus de la grande distribution
– des invendus des marchés de plein air
– des achats groupés (style Vrac)
– du glanage autorisé par le paysan cultivateur
– de la cueillette (convenue avec le propriétaire) dans des vergers trop abondants

A Namur, la Ceinture Alimentaire, en lien avec la Maison de l’Alimentation, réfléchit aux opportunités à saisir pour que pareil projet trouve à se développer. Les partenariats peuvent s’envisager avec les associations qui seraient intéressées.

Comme dans le cas de Bruxelles, il s’agit de rassembler des gens qui ont envie de cuisiner ensemble régulièrement pour elles-mêmes et leur entourage.

Si vous aussi, vous avez envie d’économiser du temps et de l’argent en préparant plusieurs recettes en grande quantité, si vous disposez ou voulez en tout cas profiter d’un espace bien équipé situé près de chez vous, si vous voulez revisiter et élargir vos habitudes culinaires et passer un bon moment ensemble en cuisinant… prenez contact ou faites nous connaître l’existence d’infrastructures qui pourraient accueillir ce genre de projet.

Une « innovation sociale » universelle et vieille comme le monde…
Connaissez vous les Comedores Populares du Pérou et du Chili ? Les Marmites Communautaires africaines ? Les Community Kitchen anglaises et américaines ? Savez vous qu’au Québec, le Réseau de Cuisines Collectives (RCCQ), né dans les années 1970 à l’initiative de trois femmes, fédère désormais près de 1.400 groupes qui cuisinent plus de 1,5 million de portions chaque année ?

A Bruxelles, le développement du Mouvement des Cuisines de quartier est né d’une recherche action, la recherche FalCoop (2015-2018) sur l’accès de l’alimentation durable pour tous·tes. Il s’inspire des cuisines communautaires qui, partout dans le monde, et depuis la nuit des temps, renforcent les liens entre les gens et permettent de lutter contre la précarité alimentaire.

https://cuisinesdequartier.be/fr/pourquoi