Filière Oeufs de paturage
Ce mardi 19 juillet 2022, à Vedrin (Namur), était présentée à la presse, une nouvelle filière mise en place dans le cadre du lancement conjoint d’une Organisation de Producteurs.
Il s’agit bien d’un label de qualité différentiée à partir du choix de Poulaillers mobiles pour poules pondeuses élevées en liberté.
La présentation se faisait à la Ferme Lavoix de Vedrin où Béatrice et Christian proposent désormais à la vente en circuit court, des oeufs bio issus de leur ferme de 11 ha gérée en polyculture et élevage. Il s’agit pour eux d’une voie de diversification à côté d’un élevage de BBB à l’engraissement et d’une culture diversifiée de céréales en grande surface. La ferme vise à l’autonomie fourragère du bétail et ambitionne dans les prochaines années d’y parvenir aussi pour l’élevage avicole.
Poulaillers mobiles en Wallonie
On compte déjà une soixantaine de détenteurs d’infrastructures pour un parc total d’une centaine de poulaillers. Mais le secteur doit s’organiser, car la législation spécifique à cette filière de production artisanale n’existe pas encore. C’est dire que l’organisme de contrôle que l’on connaît applique encore de façon primaire des principes établis pour la production industrielle. Il y a donc lieu d’établir de vrais assouplissements.
Ici, il s’agit de lots de production de 250 poules qui courrent à l’herbe et bénéficient d’un accès à un parcours extérieur enherbé, spacieux et permanent, dès la sortie du poulailler. Des poulaillers que peuvent se déplacer facilement, les animaux bénéficiant dès lors d’un pâturage tournant et d’une une nourriture saine et complète : graines, herbes, insectes, vers… Le bien être des pondeuses est tel que la mise en réforme d’un lot peut s’envisager après 15 à 18 semaines, alors que, classiquement, une douzaine de semaines est un standart communément pratiqué.
Le prix à la vente de ces oeufs de pâturage avoisinnent les 0,55 cts la pièce. Un prix juste que les clients acceptent en reconnaissant la qualité différentiée qui leur est proposée.
Filière complète, de la fourche à la fourchette
Que la production soit conventionnelle ou bio, la chaîne est complète. Actuellement, la production de 2 modèles de poulaillers semblent couvrir largement la demande en infrastructure.. La nourriture fait l’objet d’une commercialisation connue auprès des grossistes professionnels de l’alimentation pour les animaux. Plusieurs éleveurs produisent sur leur ferme la nourriture qu’ils destinent à leur bétail. Ceux qui, maintenant, se diversifient en adhérant à cette nouvelle filière avicole, envisagent d’atteindre l’autonomie alimentaire par eux-mêmes. La vente se fait soit à la ferme, soit chez des partenaires, commerçants proches, soit via des circuits courts établis (coopératives, chaînes de magasins spécialisés). Mais un créneau est encore à développer : celui de la vente des oeufs de petite taille réservés à la casserie… Des boulangers et des fabricants de pâtes aux oeufs notamment vont se voir prochainement proposer ces ingrédients de qualité… ils compléteront la filière qui semble maintenant couvrir tous les besoins de la fourche à la fourchette.
Une chose est sûre, quand on y a goûté, on y revient. Et notamment le secteur de l’Horeca qui, après avoir intégré ces oeufs de pâturage dans leurs préparations, ne jurent plus que par eux.
Conférence de presse et visite effectuées sur site, à la Ferme Lavoix de Vedrin.
La télévision locale communautaire Boukè revient sur le sujet ici